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Le parcours académique en psychoéducation

Dans le cadre de mes fonctions à l’Université de Montréal, j’ai la chance de faire la connaissance d’une foule d’étudiantes plus allumées les unes que les autres. Naomi Rouillard, qui a terminé sa maitrise en avril dernier, fait partie de celles-là. Elle a généreusement accepté de partager une partie de son essai sur la psychoéducation tel que rédigé dans le cadre de son dernier travail de stage de maitrise. – Stéphanie

La pratique de la psychoéducation c’est l’actualisation des savoirs, savoir-faire et savoir-être du psychoéducateur.

Crédit : Pixabay

Ainsi, la formation permet d’abord de posséder des connaissances sur le développement de l’humain, sur la psychopathologie, sur les différentes approches, etc. Ces savoirs forment en quelque sorte la fondation de la formation du psychoéducateur et sont nécessaires pour construire le reste de l’identité professionnelle de manière solide. Pour ma part, ce sont ces savoirs qui m’ont fait choisir la profession. J’étais alors étudiante en enseignement et ma sœur, étudiante en psychoéducation, me parlait de ses cours de développement psychosocial de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte. J’ai éventuellement réalisé que j’avais plus d’intérêt pour ce qu’elle me rapportait que pour mes propres cours de didactique. Par la suite, ma formation en psychoéducation m’a permis d’acquérir ces savoirs sur lesquels j’ai construit mon savoir-faire.

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C’est notamment par le biais des stages (et des emplois) que se développe, selon moi, le savoir-faire du psychoéducateur. C’est alors l’occasion de mettre en application les connaissances intégrées et de développer les compétences professionnelles, les techniques d’intervention et les pratiques du milieu. Les opérations professionnelles, telles que l’observation, l’évaluation, l’animation ou l’utilisation, sont des exemples du savoir-faire du psychoéducateur. Il faut être en mesure de s’adapter aux mandats des différents milieux où la psychoéducation est présente et de développer le savoir-faire propre à ces milieux tout en conservant l’essence de la profession. Mon stage au Centre de la petite enfance du Mouillepied a été l’occasion de développer un mandat répondant aux besoins du milieu. Cela m’a demandé de bien comprendre le rôle du psychoéducateur dans ce type de milieu et de le communiquer efficacement.

Enfin, le savoir-être est ce qui permet d’entrer en contact et d’établir une relation de confiance. En ce sens, le savoir-être est prépondérant par rapport aux deux autres types de savoirs. La formation pratique en psychoéducation propose d’évaluer les étudiants selon les six schèmes relationnels que sont l’empathie, la confiance, la disponibilité, la congruence, la sécurité et la considération. Ces schèmes sont à la base de l’établissement d’une relation qui sera aidante pour le client. Par la suite, c’est au travers cette relation que le psychoéducateur pourra utiliser son savoir-faire et ses savoirs pour accompagner la personne vers le développement de son plein potentiel.