Mon amour,
Pendant 7 ans, tu auras fait seul ce qu’on fait désormais à deux : la gestion du temps pour le iPad, préparer les lunchs, les soupers et les déjeuners aussi, faire le lavage un nombre assez impressionnant de fois par semaine, s’assurer que fiston n’a pas oublié sa casquette, son parapluie, son manteau de pluie, sa paire de bas de rechange, son linge propre pour le lendemain avant de partir chez maman. Tu l’as reconduit à ses activités les samedis matins, fait faire ses devoirs les mercredis soirs, pensé à ramener le plat Tupperware auquel sa mère tient mordicus.
Tu as désinfecté ses petites blessures avant de les panser avec un bandage de Dora, de Thomas le train, des Bagnoles et de peu importe ce vers quoi les intérêts de ton fils ont évolué.
Tu lui as fait découvrir des villes impressionnantes, toi à pieds et lui, en trotinette. Tu as fait peindre des monstres gentils sur son mur de chambre, au cas où il ferait des cauchemars. Il aurait alors des alliés hors paire.
Alors que je fais l’inventaire des petites et grandes choses que tu accomplies au quotidien depuis les dernières années, ton fils est couché à côté de moi, la tête appuyée contre mon bras. Il lit à voix haute au fur et à mesure que je compose ce message. Je lui ai bien dit que c’était un secret jusqu’à demain matin. Et il m’a promis de tenir sa langue.
Tu es un papa extra, le sais-tu au moins? Pour tous les moments où tu douteras, même si parfois, ce sera moi qui te fera douter, parce que j’ai peur, que je suis en colère ou je ne sais trop quoi, encore, relis ce texte, OK?
Tu es un papa extra.