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Un gène de l’autisme?

Le 15 septembre dernier, j’étais assise devant la télé, en la regardant plus ou moins. Puis, un sujet a attiré mon attention : des chercheurs de l’hôpital de Toronto auraient trouvé une explication au plus haut taux de prévalence d’autisme chez les garçons que les filles (4 garçons pour 1 fille). En effet, il y aurait une altération d’un gène sur le chromosome X qui permettrait de constater si la future mère enceinte est porteuse ou non de ce gène. Si le test de dépistage s’avère positif, cela implique qu’il y a 50% des probabilités qu’elle le transmette à son enfant à naître. À ce stade, rien ne prédit que l’enfant à naître développera une forme d’autisme. En effet, si l’enfant se fait transmettre cette anomalie du gène précis sur son chromosome X, il y a un risque (et non pas une certitude) qu’il développe une forme d’autisme (mentionnons qu’à ce jour, les diagnostics d’autisme se font généralement à partir de l’âge de deux ans). Puis, selon le reportage, il serait possible d’effectuer ce « dépistage » chez les petits garçons à naître et non pas chez les petites filles.
Enfin. Cela provoque l’inquiétude en ce qui a trait à l’interruption de grossesse (avortement) des parents concernés. En effet, comme c’est le cas pour les futurs parents d’enfants ayant une trisomie 21 (type de déficience intellectuelle), 95% de ceux-ci ont décidé de ne pas amener la grossesse à terme. Selon l’article publié sur le site de Radio-Canada, (http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2010/09/15/004-etude-gene-autisme.shtml) Ève-Line Leduc, porte-parole du Regroupement pour la trisomie 21, considère que les parents sont mal informés à ce stade et c’est ce qui pourrait expliquer ce haut taux d’interruption de grossesse lorsqu’un risque d’anomalie est décelé.
Or, certains croient qu’un diagnostic hâtif pourrait faciliter l’accès à des services et des interventions précoces, qui ont plus d’effets que les interventions tardives (tant sur le comportement de l’enfant, son niveau d’anxiété, que son adaptation générale).
Qu’en pensez-vous?
-Stéphanie Deslauriers